Evénement FINTECC lors de la semaine de la bioénergie de la FAO

22/06/16

La quatrième semaine de la Bioénergie est en cours à Budapest, Hongrie. L’événement qui se tient du 21 au 24 juin, se concentre sur la fourniture durable de biomasse, biogaz et biocarburants liquides aux pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale.

La rencontre organisée par le Partenariat mondial pour les bioénergies (GBEP), une initiative internationale appuyant le déploiement des bioénergies, et dont le secrétariat est installé dans les locaux de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) basée à Rome, rassemble des représentants de la communauté GBEP, comprenant 23 pays et 14 organisations et institutions internationales, et du secteur privé. L'événement, organisé par le ministère de l'agriculture hongrois, en coopération avec la FAO et les gouvernements d'Italie et du Brésil, est financé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ).

 

Cette série d'événements est axée sur les efforts visant à développer la production d'énergie à base de biomasse des cultures énergétiques et déchets du secteur agroalimentaire en Europe de l'Est et en Asie centrale, ainsi que sur les développements technologiques y afférents, les avancées sur les marchés et les difficultés auxquelles sont confrontées les industries bioénergétiques dans ces pays.

 

Une exploitation plus vaste des flux de déchets agroalimentaires pour produire de la bioénergie peut réduire la dépendance des combustibles fossiles dans ces régions, libérer les ressources pour la croissance de la production d'énergies renouvelables et offrir des avantages à la fois environnementaux et économiques.

La conférence comprend également un important événement parallèle autour du programme du centre de financement et de transfert des technologies climatiques de la BERD (FINTECC). La FAO et la BERD ont élaboré une méthodologie par étapes, pouvant aider les pays à évaluer la pénétration sur leurs marchés d'un éventail de technologies climatiques et encourager le transfert de pratiques, allant des systèmes de pompes à eau solaires aux techniques de conservation dans l'agriculture. La BERD collabore également avec l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans le cadre d'activités visant à soutenir la pénétration de technologies liées aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique sur les marchés des pays de la mer Caspienne et de la mer Noire (ETC) et de la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (région SEMED).

L'outil de "Suivi de l'adoption de technologies climatiques durables clés dans les filières agroalimentaires" de la FAO a récemment été testé sur le terrain au Maroc avec le ferme soutien des autorités nationales. Douze technologies durables très diversifiées, applicables à la filière agroalimentaire ont été identifiées et évaluées en termes de potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de performances économiques globales

“L'innovation joue un rôle crucial dans la réalisation des objectifs mondiaux en matière de changement climatique et la facilitation d’une croissance durable” a déclaré Gianpiero Nacci, directeur associé de l'équipe chargée de l'efficacité énergétique et du changement climatique au sein de la BERD. “Le transfert de technologies est essentiel à une réponse efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et optimiser l'utilisation des ressources naturelles. Cet outil appuiera la hiérarchisation des secteurs et des technologies qui peuvent avoir le plus fort impact.”

Le manque de connaissances et de sensibilisation, des cadres réglementaires inappropriés pour procéder à un transfert de technologies à plus grande échelle, la concurrence limitée des acteurs des chaînes d'approvisionnement, sont les principaux obstacles au développement des technologies climatiques.

“Les entreprises agroalimentaires ont une responsabilité particulière vis-à-vis du changement climatique, mais elles ont également un potentiel important pour fournir des solutions grâce à l'adoption de technologies et de pratiques qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre et utilisent mieux les ressources naturelles” a déclaré Alessandro Flammini, du département des ressources naturelles de la FAO. “La difficulté est de faire en sorte que l'ensemble des conditions locales appropriées soient en place (juridiques, organisationnelles, budgétaires, informationnelles et politiques) pour accroître leur présence sur le marché.”

“Les capacités à relever ces défis varient selon les régions, notamment pour ce qui concerne les pays exposés à l'insécurité alimentaire, qui l'emporte sur des considérations relatives aux gaz à effet de serre et autres questions environnementales” a déclaré Nuno Santos, économiste à la FAO. “Notre objectif est de faire en sorte que la productivité accrue des cultures, l'utilisation rationnelle de l'eau, l'amélioration des moyens de subsistance des pauvres des zones rurales et le développement durable aillent de pair avec une réduction des émissions des gaz à effet de serre et de la dépendance du secteur agroalimentaire des combustibles fossiles.”

"L'engagement actif du secteur privé et un dialogue ouvert avec le secteur public sont essentiels pour catalyser des investissements massifs dans les technologies sobres en carbone" a déclaré Astrid Motta, directrice au sein de l'équipe en charge de l'efficacité énergétique et du changement climatique de la BERD. “L'événement parallèle de cette semaine est une occasion de réunir les commentaires des représentants des pays sur l'outil qui a été développé et promouvoir son déploiement dans leurs pays.”

---------

 

Cet événement parallèle est organisé dans le cadre du projet conjoint FAO/BERD : “Suivre l'adoption de technologies climatiques clés durables dans les filières agroalimentaires” qui appuie des systèmes alimentaires ouverts et efficaces.

 

La FAO mène les efforts internationaux pour vaincre la faim. Elle aide les pays à moderniser et à améliorer les pratiques agricoles, forestières et halieutiques et à garantir une bonne nutrition pour tous. La FAO se concentre principalement sur les zones rurales en développement, où résident 70 pour cent des personnes victimes de la faim et de la pauvreté dans le monde. Pour plus d'informations, rendez- vous sur: www.fao.org ou suivez-nous sur Twitter @FAOnews.

---------

 

Les présentations de l’événement sont disponibles en téléchargement:

Présentation FAO

Présentation AIE