Bear Beer porte un toast au soutien financier du programme FINTECC

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Des technologies innovantes mettent le producteur de boissons kirghize sur la voie du développement durable

Lorsque le fabricant de boissons kirghize a acquis un nouveau site de production, situé en dehors de la capitale Bichkek en 2009, l’entreprise a bénéficié de circonstances favorables.  Le marché de boissons dans le pays étant en croissance, le site a pu également bénéficier d’excellentes liaisons de transport et d’un emplacement à proximité d’une source d’eau cristalline - l’ingrédient fondamental de toute bière et boisson gazeuse de qualité.

A la tête de cette expansion, Aitmamat Nazarov, fort d’une expérience de 10 ans dans l’industrie la boisson, a perçu une opportunité pour réaliser son rêve de toujours : diriger sa propre brasserie. Mais d’abord, dit-il, la société a été confrontée à des obstacles majeurs lors de la reconstruction de l’usine.

«Notre objectif était de construire une usine conforme aux normes européennes, mais nous avons fait face à de grands problèmes, notamment le manque de financements et d’expertise technique », explique-t-il. « C’est pourquoi nous avons demandé le soutien de la BERD ».

Créer, de manière ascendante, une meilleure entreprise

En 2013, la BERD a accordé un prêt de 7 millions d’euros à Bear Beer (fondé en 2012 au sein de sa maison mère Artezian) pour rebâtir entièrement son usine. Dans le cadre de ce financement, la société a également reçu un crédit de 127 000 dollars américains du programme FINTECC pour compenser les coûts des différentes mesures d’efficacité énergétique mises en place pour économiser de l’argent tout en réduisant l’empreinte carbone.

Une fois reconstruite, l’usine a été équipée d’isolation thermique et de nouvelles fenêtres - investissements essentiels dans un pays où les températures peuvent descendre sous les 20°C en hiver. D’autres technologies ont été financées grâce à l’aide du programme FINTECC, notamment une chaudière à vapeur à haut rendement, un système de récupération de CO2, un dispositif de gestion énergétique et des moteurs à vitesse variable qui optimisent la consommation électrique.

Grâce à ces technologies, plus de 73 000 euros de frais de chauffage et d’électricité seront économisés chaque année. Entre-temps, le système de captage de CO2 permettra à la société de récupérer et réutiliser le CO2 généré dans ses processus de fabrication pour réduire davantage les coûts et l’émission de carbone de plus de 600 tonnes par an. 

Bien faire en faisant du bien

Nazarov, le PDG de Bear Beer, indique que la nouvelle usine est pleinement opérationnelle depuis 2015. Depuis, la société a réussi à développer son offre avec quatre nouvelles marques de boissons, dont des boissons gazeuses, de l’eau en bouteille et une nouvelle bière locale, dénommée Topaz, qui, selon les attentes de Nazarov, pourrait devenir une des bières les plus consommées dans le pays.

L’expansion de l’entreprise a entraîné aussi la création de nouveaux emplois : le nombre d’employés de Bear Beer a ainsi augmenté de 25 en 2015 à 75 en 2017.

Une des rares entreprises en République kirghize qui détient une certification officielle de conformité aux normes internationales de fabrication, Bear Beer s’est rapidement imposé comme un des principaux fabricants de boissons et envisage d’exporter ses produits dans l’avenir.

Alors que la République kirghize poursuit sa transition vers l’économie de marché, Nazarov se dit fier de l’exemple montré par Bear Beer : que l’on peut bien faire en faisant du bien.

« Grâce à la BERD, nous avons pu obtenir des financements et l’expertise technique nécessaires au développement de notre activité et de notre compétitivité», révèle-t-il. « Et mieux encore, nous l’avons fait de manière bénéfique pour tout le monde : pour l’entreprise, pour le Kirghizistan et pour la planète. »